Dès le commencement de la démarche de Directive inondation, en 2012, l’Etat et l’Entente se sont rapprochés pour définir les aléas de référence qui correspondent à une crue fréquente (environ 30 ans de période de retour), une crue moyenne (environ centennale) et une crue rare (environ millennale), dont le but est d’aider à la connaissance du risque et au recensement des enjeux en zone inondable, base de toute démarche de prévention du risque.

Constatant que les maîtres d’ouvrages divers (VNF, Entente, syndicats de rivières, industriels etc.) étaient souvent amenés à élaborer des dossiers d’autorisation comprenant une modélisation d’une crue centennale, l’Entente a proposé de lancer une étude hydrologique de référence sur l’ensemble du bassin Oise Aisne et ses affluents principaux.

Un comité de pilotage rassemblant différents services de l’Etat, dont le CEMAGREF (devenu IRSTEA) organisme de référence en hydrologie, a accompagné la démarche d’études d’Hydratec, cabinet réputé sur ces questions.

L’actualisation de la connaissance des crues, avec notamment la prise en compte de toutes les crues récentes (décembre 1993, janvier 1995, décembre 1999, janvier puis mars 2001, janvier 2003, janvier 2011), intégrée dans une méthode performante et adaptée à notre bassin, a permis de définir les débits de référence pour de nombreuses stations, ainsi que les hydrogrammes utiles aux prestataires.

Depuis 2013, date du premier rendu, l’Etat se réfère à ces résultats pour juger de la pertinence des crues retenues par les maîtres d’ouvrages dans leurs dossiers d’autorisations administratives. Il s’ensuit, d’une part une homogénéité d’approche pour tous les projets, d’autre part une économie pour les maîtres d’ouvrage qui n’ont plus à financer d’hydrologie pour leurs dossiers.

En 2014, une actualisation des débits a été effectuée selon la même démarche pour prendre en compte le relevé topographique de précision "Lidar" réalisé pour les besoins de la Directive inondation. La mise à disposition de tous a ainsi permis un gain de temps et une économie de deniers aux maîtres d’ouvrage, et a aussi, à n’en pas douter, évité de nombreux débats sur les débits de référence.

Bien évidemment, cette étude sera actualisée en cas de survenance d’un nouvel épisode remarquable ou d’ici quelques années dès lors qu’elles seraient calmes...