La Viosne et la Couleuvre confluent à Osny (95), au pont de la rue Pasteur. La Viosne, qui apporte environ 80% à 90% du débit, est perchée dans son dernier tronçon et traverse un bassin historiquement conçu pour écrêter les crues.
L’Entente et la Communauté d’agglomération de Cergy Pontoise (CACP) s’étaient interrogés en janvier 2018 sur le devenir, au titre du transfert de la compétence PI, de ce bassin. L’absence quasi-totale de documentation n’aidait pas à se faire une idée de l’efficacité du dispositif et seul un compte-rendu de réunion d’octobre 2007, rassemblant le syndicat de la Viosne, la ville d’Osny, la CACP et la DDEA (devenue DDT), faisait le constat d’un envasement excessif du bassin comblé aux trois quarts, de coûts d’environ 1,7 M€ HT pour curer et l’absence de maître d’ouvrage identifié pour procéder. Une interrogation collective sur l’efficacité du bassin concluait la rencontre.
Par concours de circonstance, les services de l’Entente et de la CACP visitaient le bassin, en janvier 2018, en situation de crue de la Viosne et la vanne de gestion, cadenassée en position ouverte, s’avérait submergée, montrant l’inefficacité du dispositif. Pour autant, aucun dommage n’était recensé en aval.
Le devenir de ce bassin est dorénavant clair : sous la maîtrise d’ouvrage du syndicat de la Viosne et avec l’aide de l’Agence de l’eau Seine Normandie, un abaissement des niveaux par suppression de la vanne de régulation conduira à la création d’un lit naturel de la Viosne dans les sédiments accumulés, perdant ainsi son caractère perché. Une gestion de la végétation rendra au site un aspect naturel. Ainsi, la fonction d’écrêtement des crues, non quantifiée, sera définitivement supprimée au profit d’une zone verte en cœur de ville.
Le comité de pilotage de l’étude se réunissait ce mardi 6 novembre pour examiner l’avant-projet élaboré par Hydrosphère. Après diverses remarques, le principe de l’aménagement était retenu. La finalisation du dossier puis la phase d’autorisations administratives devraient conduire à des travaux à un horizon d’environ deux ans.