Pour ce dernier volet de la description des services apportés par l’Entente à ses membres, nous présentons la lutte contre le ruissellement et les coulées de boue. Si le sinistré a du mal à faire la distinction entre l’inondation par débordement et l’inondation par ruissellement, ces deux problématiques relèvent de deux compétences distinctes. La première incombe à la GEMAPI (volet Prévention des inondations) et l’EPCI est compétent pour les débordements de cours d’eau. Paradoxalement, la lutte contre le ruissellement est une compétence optionnelle des collectivités. Traditionnellement, la commune est renvoyée à ses initiatives tandis qu’elle n’a pas les outils pour agir. Quoi qu’il en soit, elle n’a pas d’obligation de traiter le sujet.
Face à l’incompréhension des sinistrés devant de tels dégâts soudains et, passée la douleur, le constat que rien ne sera fait pour éviter la répétition, l’Entente a proposé cette compétence à la carte. Elle peut être prise par tout membre de l’Entente. Sur les territoires qui lui ont apporté cette compétence, les services de l’Entente procèdent à une analyse de la situation et élaborent un programme d’actions basé sur des simulations réalisées en régie. Le programme, lorsqu’il comprend un volet agricole, est co-construit avec les agriculteurs concernés pour s’assurer de leur acceptabilité.
Une fois la déclaration d’intérêt générale (DIG) reçue, les travaux sont réalisés sous maîtrise d’ouvrage de l’Entente. Suivant les territoires et les types de travaux, ceux-ci peuvent recevoir des aides de l’Agence de l’eau, du Conseil régional et du FEDER.
A ce jour, les départements du Val d’Oise et de la Meuse ont transféré cette compétence à l’Entente pour la partie de leur territoire comprise dans le bassin de l’Oise. La Communauté de communes des Lisières de l’Oise (60) a modifié ses statuts pour prendre cette compétence en vue de la transférer à l’Entente. La procédure administrative devrait avoir abouti pour le second semestre 2019.
Devant les enjeux très importants que représentent ces phénomènes (peu de prévision, crue très rapide, danger pour les populations), l’Entente incite vivement les collectivités à se saisir du sujet et en confier le portage à l’Entente, qui peut leur faire bénéficier ainsi de son savoir-faire mais aussi d’un mécanisme de lissage des contributions et de la mutualisation entre membres.