Les 16, 20 et 21 octobre, l’Entente Oise-Aisne a réuni les groupes de travail de trois territoires à risque important d’inondation du PAPI d’intention de la vallée de l’Oise (TRI du Compiégnois,
du Creillois, du Chaunois associé au Noyonnais). Le TRI du Val d’Oise fera également l’objet d’un groupe de travail prochainement. Face à des équipes d’élus renouvelées, l’occasion était donnée
d’exposer aux représentants des EPCI les sept axes du PAPI et les six groupes de travail qui s’y rapportent, avant d’entrer dans le sujet qui occupait la réunion, à savoir la prise en compte du
risque inondation dans l’aménagement. Ces rencontres permettent de rassembler les élus et services de l’eau et de l’environnement, et de l’aménagement, projets urbains, planification des
collectivités concernées (trois à quatre EPCI par TRI), la DDT, l’Agence d’urbanisme et l’Entente, afin de partager les expériences et les connaissances. Les différentes collectivités ont répondu
présent à l’invitation.
L’Entente a présenté les actions déjà engagées au titre de l’axe 1 du PAPI, consacré à l’amélioration de la connaissance et de la conscience du risque. Cet axe de travail est prépondérant par sa
vingtaine d’actions et son volume financier prévu – environ 1,3 M€ sur les 4 M€ prévus au PAPI. L’Entente assure la maîtrise d’ouvrage de la quasi-totalité des actions. Parmi celles-ci figure
notamment le diagnostic global de vulnérabilité de la vallée de l’Oise, pour lequel un prestataire sera retenu au mois de novembre. Ce diagnostic, véritable étude "socle" du PAPI, va permettre
d’agréger et de partager de nouvelles connaissances, en étudiant les impacts directs et indirects d’une inondation majeure sur les enjeux (habitat, activités économiques, services publics…) et
sur le fonctionnement du territoire. L’Entente sollicitera notamment l’expertise locale des collectivités, des opérateurs et gestionnaires des réseaux structurants des territoires (routes,
électricité, eau potable et assainissement, déchets, télécommunications, gaz…) afin d’étudier les effets dominos causés par les dysfonctionnements en cascade lors d’une crise inondation. Ce
diagnostic constituera la base de la concertation avec les collectivités pour aller vers une intégration du risque d’inondation dans les documents stratégiques de planification (SCOT, PLUI,
schémas d’aménagement divers…).
Plusieurs points saillants sont ressortis de ces premières rencontres, tels que le caractère très hétérogène des documents d’urbanisme au sein des collectivités. Si certaines d’entre elles
intègrent dès à présent le risque d’inondation via les révisions de leur SCOT en cours, d’autres se questionnent sur la relance d’un SCOT à une échelle supra-communautaire, ou encore ont fait
part de réticences quant à l’élaboration d’outils de planification tels que le PLUI. La gestion de crise a également été évoquée et, là encore, de nombreuses disparités apparaissent sur la
réalisation des Plans communaux de sauvegarde (PCS), dont une minorité seulement intègre le risque d’inondation. Le PAPI permettra d’accompagner les collectivités dans cette démarche
d’intégration du risque, notamment à l’échelle intercommunale. Parmi les points positifs à retenir, on peut notamment citer les échanges sur l’étude d’un partenariat opérationnel entre les
guichets dédiés à la rénovation de l’habitat (type OPAH ou travaux de rénovation énergétique) et les diagnostics de vulnérabilité aux inondations proposés par l’Entente pour l’habitat et les
établissements sensibles (ERP) situés en zone inondable.
Prochains groupes de travail : des rencontres dédiées aux systèmes d’endiguement d’une part, et à la communication et sensibilisation d’autre part, seront programmées d’ici la fin d’année. Ces
prochains ateliers permettront en outre de répondre à certaines questions spécifiques, en associant tous les acteurs concernés par chacune des thématiques.