Les échanges se poursuivent autour de l’inondation persistante de l’hiver passé sur Appilly. Mercredi, les services de l’Entente écoutaient la Chambre d’agriculture de l’Oise car plusieurs
agriculteurs ont été concernés par les incidences des eaux persistantes, la perte de récolte d’abord, les semis tardifs ensuite. Certaines exploitations ont été frappées sur 30% de leur
superficie. Certains agriculteurs évoquent une perte de rendements jusqu’à 50%. La sécheresse estivale est venue apporter une difficulté supplémentaire.
Tout d’abord, la discussion a porté sur l’origine du phénomène et les raisons de la persistance des eaux sur une aussi longue durée. Le caractère exceptionnellement long de la crue a été
réaffirmé. Le rôle d’ouvrages, comme les barrages de navigation plus en aval ne peuvent influencer le ressuyage des terres situées à une altitude nettement supérieure. Ainsi, deux situations se
présentent : soit les débordements sont d’origine climatique et seule l’assurance peut couvrir le dommage ; soit la gestion d’ouvrages a une incidence et le gestionnaire indemnise la
surinondation. Ici, aucun ouvrage n’est recensé.
Enfin, les échanges ont aussi porté sur la gestion de la ressource en eau et de sa répartition. L’hiver à excès a laissé place à un été très sec et la question de la ressource inquiète. La
chambre d’agriculture a fait part de son souhait de pouvoir s’orienter vers la constitution de bassins de stockage et d’épargne de l’eau. Ces réflexions ont leur place dans un Schéma
d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) et pourront être étudiées lors de l’émergence du SAGE Oise Moyenne. La commission locale de l’eau (CLE) est déjà constituée, et le syndicat mixte Oise
Moyenne (SMOM), qui assurera le portage du SAGE, a été récemment créé. Voilà donc une première question à lui poser.