Les travaux de confortement de la digue la Nonette à Senlis (60), qui ont commencé au début du mois de juillet, entrent dans leur dernière phase. Le déversoir de la digue a été mis hors d’eau par
une dérivation provisoire vers le Saint-Urbain (cours d’eau circulant en fond de vallée au pied de la digue). Celle-ci a commencé depuis le 17 novembre et est réalisée par l’entreprise Léon Noel,
spécialisée dans les monuments historiques. Ce travail est mené à la demande de l’Architecte des bâtiments de France, qui souhaite ainsi préserver son aspect originel. Par un système d’étais, les
pierres altérées se voient remplacées par de nouvelles pierres, taillées sur mesure. L’ensemble sera rejointoyé à la chaux. Cette phase du chantier devrait se poursuivre sur environ deux
semaines. Ensuite, l’entreprise Vinci construction maritime et fluvial viendra solidifier l’ouvrage en réalisant une jointure béton entre les anciennes palplanches et la rehausse actuelle. La
partie haute des palplanches en métal du seuil seront coupées, de manière intégrer un nouveau seuil réalisé en chêne, similaire à son aspect historique. Le déversoir sera alors remis en eau pour
pouvoir alimenter à nouveau le Saint-Urbain, et des enrochements seront posés. Enfin, la digue sera rechargée pour combler les sillons laissés par les engins de chantier. Ces opérations devraient
s’achever avant la fin du mois de décembre.
Dans le même temps, un rideau de palplanche complémentaire de 90 mètres vient d’être enfoui dans le corps de digue (il est donc totalement masqué). Réalisée du côté de la digue de Senlis, cette
opération vient rattacher le nouveau linéaire de palplanches à l’ancien, réalisé en 2001, afin de garantir l’étanchéité de la digue. Un rechargement en terre végétale reste à opérer. Au total,
pour permettre le confortement de la digue de la Nonette, 750 mètres de palplanches ont été enfoncées dans le sol, sur près de 4 mètres de profondeur. Enfin, les travaux ayant nécessité des
interventions sur la digue (élagage d’arbres…), l’Entente Oise-Aisne se doit de mettre en œuvre des mesures compensatoires en zones humides représentant une surface totale de 1600m2. Pour cela,
une zone humide sera créée sur une parcelle privée située à proximité, sur une surface de 2400m2, avec la mise en place d’un contrat ORE (Obligation Réelle Environnementale), conformément à la
Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Les travaux d’aménagement de cette zone humide commencent le 25 novembre et s’étaleront sur dix jours. Des mares propices
aux invertébrés seront aménagées, et une centaine d’arbres seront plantés – principalement des aulnes et des saules – afin de respecter les essences locales.
Une opération rondement menée (une fois qu'elle a pu démarrer).