La commune d’Aubreville, dans la Meuse, se situe à la confluence de deux cours d’eau : la Cousances et l’Aire. À quatre reprises, elle a fait l’objet d’une reconnaissance de l’état de catastrophe
naturelle pour inondations et coulées de boues (1993, 1995, 1997, 1999). A l’initiative de la commune, après un nouveau sinistre survenu en juin 2018, la chambre d’agriculture de la Meuse a été
sollicitée pour mener une étude-diagnostic sur les sous-bassins de la Cousances et de l’Aire. L’Entente Oise-Aisne, compétente sur ce territoire à la fois pour la prévention des inondations, par
transfert de la Communauté de communes Argonne Meuse, et pour la gestion du ruissellement, par transfert du Département de la Meuse, assure la maîtrise d’ouvrage de cette étude.
La réunion de restitution du diagnostic réalisé par la chambre d’agriculture a eu lieu en novembre, en présence des élus de la commune, de l’Entente Oise Aisne et des partenaires financiers en
visioconférence. L’Agence de l’eau Seine-Normandie et la Région Grand Est financent l’étude à hauteur respectivement de 60% et de 20%. L’Entente, en tant que maître d’ouvrage, apporte également
20%. Cinq bassins versants sont concernés par les futurs aménagements représentant plus de 200 ha. Le programme de travaux proposé comprend 600 mètres de haies, 630 mètres de bande enherbée et
900 mètres de redents en fossé préexistant. L’Entente va pouvoir maintenant commencer la concertation agricole. Des conventions seront signées entre l’Entente Oise-Aisne et les propriétaires et
exploitants des terrains d’emprise des aménagements pour une durée de 20 ans. Ces conventions viennent fixer les modalités de réalisation des travaux de création et d’entretien des aménagements
ainsi que les indemnisations afférentes (forfait de procédure, perte de récolte et occupation temporaire). Une déclaration d’intérêt général (DIG) sera sollicitée auprès de la préfecture et
pourra faire l’objet d’enquêtes publiques.
Ce projet bénéficie ainsi d’une double expertise : celle de la chambre d’agriculture de la Meuse, interlocuteur privilégié de la profession agricole et expérimenté sur ce type d’études, et celle
de l’Entente, qui met en œuvre un dispositif qui a fait ses preuves en termes de concertation et d’engagement dans le temps pour garantir une pérennité des ouvrages.