Le 2 décembre, la commission hydrographique Oise-Confluence s’est réunie en visio-conférence, sous la présidence de Chantal Villalard, également présidente du Syndicat mixte des berges de l’Oise
(SMBO). Les différents acteurs de la PI (EPCI, syndicats), du ruissellement (Département du Val d’Oise, syndicats), de la GEMA (syndicats) mais aussi l’Agence de l’eau, VNF, les services de
l’Etat (DDT, DREAL, DRIEE Ile-de-France) étaient présents pour échanger sur les outils de gestion du risque d’inondation et sur les problématiques locales.
La prévision et l’alerte en cas de crue ont fait l’objet d’un focus particulier. L’Entente Oise-Aisne teste actuellement un outil qui intègre les prévisions pluviométriques et les propage sur
l’ensemble du bassin grâce à une modélisation hydraulique. La convention avec Météo France comprend l’acquisition des données au pas horaire et des prévisions à 3 jours, à la maille du km2 sur
l’ensemble du bassin versant de l’Oise. La modélisation permet ensuite d’obtenir des informations essentielles pour se projeter jusqu’à quinze jours — bien évidemment avec une forte incertitude —
avec une réactualisation permanente des données et des calculs. Cette anticipation est essentielle, tant pour l’Entente qui peut préparer la régulation de ses ouvrages (vidange préventive des
casiers de Longueil-Sainte-Marie par exemple), que pour l’ensemble des acteurs de la gestion de crise (SDIS, industriels ICPE, maires, etc.). Cependant, l’Entente Oise-Aisne a souligné que la
communication autour du risque d’inondation appartient au Service de Prévision des Crues (SPC) par l’outil « VigiCrues » (prévisions à 36 à 72 heures). Une concertation sera menée avec les
services de l’Etat pour voir comment la cohabitation des deux outils sera possible. Les échanges ont témoigné d’un vif intérêt pour cet outil, mais une grande prudence est donc requise sur la
communication qui sera faite autour.
Les problématiques de ruissellement ont également été longuement abordées pendant la réunion. Le Sausseron (95), avec son bassin versant de 10 200 ha, est particulièrement concerné pour quatre de
ses communes, à savoir Valmondois (14 arrêtés catastrophe naturelle), Labbeville, Vallangoujard, et Grisy-les-Plâtres. Le cas de Grisy-les-Plâtres, qui a connu onze épisodes de coulées de boues
depuis 2016, a témoigné de la nécessité de pouvoir identifier et mobiliser l’ensemble des acteurs pour trouver des solutions pérennes. Alors que l’Entente avait été saisie sur un phénomène de
ruissellement concernant des biens et des personnes (ferme de Berval), l’étude a finalement fait apparaitre des problématiques bien plus complexes, tels que des soucis d’infiltration au niveau
d’un captage d’eau qui relèvent du syndicat d’eau potable (SIAEP), et un nécessaire reprofilage du ru en aval de la ferme de Berval par le syndicat de rivière (SIAVS), compétent en GEMA. Une
convention sera mise en œuvre entre les différentes structures pour le portage des travaux et leurs co-financements. Cet exemple de problématiques et de compétences croisées vient illustrer
l’utilité de ces commissions hydrographiques animées par l’Entente, qui joue ainsi son rôle d’ensemblier à l’échelle locale.
Les présentations et les conclusions des travaux de la commission sont disponibles dans la section consacrée de notre site.