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La recherche des zones d’expansion des crues

Après la signature officielle du PAPI d’intention de la vallée de l’Oise le 7 août 2020 par les différents maîtres d’ouvrages et financeurs du programme, plusieurs études ont commencé. L’Entente Oise-Aisne, qui assure le portage de ce PAPI de près de 4 millions d’euros, a retenu le cabinet Ingetec pour mener une étude consacrée aux potentialités de reconquête des champs d’expansion des crues sur le bassin de l’Oise. Le premier comité de pilotage a eu lieu le 20 janvier, en visioconférence. Marjorie André, directrice de l’Appui aux territoires à l’Entente, a rappelé en première partie le contexte du PAPI et les stratégies locales décidées en 2016 concernant notamment les quatre territoires à risque important d’inondation (TRI de Chauny, de Compiègne, de Creil et du Val d’Oise). Cette étude fait partie de l’axe dédié au ralentissement des écoulements (axe 6 du PAPI), qui comprend aussi d’autres typologies d’actions comme les ouvrages de régulation (dont l’étude Longueil II) et la gestion du ruissellement.

L’objectif global de cette étude est d’identifier des zones qui, si elles étaient reconnectées au lit majeur de l’Oise, permettraient de jouer un rôle naturel d’écrêtement des crues. Une phase de trois mois concernera l’analyse des données existantes (données Lidar, cartographies issues des modélisations de crue de l’Entente, études achevées, …). La seconde phase de l’étude, prévue sur 14 mois, a pour objet d’identifier et de recenser les zones d’expansion naturelle des crues. Selon une analyse multicritères, celles-ci seront alors qualifiées comme "à préserver", "à optimiser" ou "à reconquérir". Cinq sites pilotes seront définis en concertation en vue d’une étude de faisabilité. Dans cette troisième et dernière phase prévue sur 4 mois, le bureau d’études analysera l’efficacité hydraulique, les incidences environnementales, les usages actuels, le coût et les financements possibles, les études complémentaires nécessaires et la procédure réglementaire à respecter pour mener à bien d’éventuels travaux. L’objectif est de préparer au mieux la phase de maîtrise d’œuvre qui pourrait s’en suivre. A noter que l’Entente ne sera pas nécessairement fléchée pour le portage des travaux : l’étude doit permettre aussi d’identifier les maîtres d’ouvrages potentiels, qu’il s’agisse de syndicats de bassin/rivière, fédérations de pêche, ou tout autre acteur compétent. Car si les champs d’expansion des crues jouent un rôle bénéfique pour réduire les impacts des inondations, ils ont également un rôle bénéfique en termes de préservation du milieu aquatique et de la biodiversité. 

Pas moins de 65 personnes ont participé à cette visio-conférence, signe que le sujet suscitait un intérêt certain. Rapidement, les questions autour du foncier et d’un impact potentiel sur les terres agricoles étaient prégnantes. Ne pouvant apporter les conclusions d’une étude qui vient à peine d’être lancée, l’Entente a rappelé que le périmètre de l’étude couvre tant les zones urbaines (zones peu denses, espaces verts, friches…) que les zones non-urbaines (zones naturelles peu ou non aménagées). L’analyse portera une attention particulière à l’incidence sur les usages et aux réponses pouvant y être apportées.