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Compiégnois : les études de danger avancent

Muret de protection à Compiègne en direction de la ZI Nord.
Muret de protection à Compiègne en direction de la ZI Nord.

Dès 2015, l’Agglomération de la région de Compiègne et de la basse Automne (ARC) a engagé une étude de dangers sur les systèmes d’endiguement de son territoire, menée par le cabinet Hydratec. En 2018, la compétence Prévention des inondations a été transférée par l’ARC à l’Entente Oise-Aisne, qui pilote désormais ce dossier. Entre temps, les évolutions réglementaires (décret du 17 avril 2017 modifié par l’arrêté du 22 juillet 2019 relatif au plan des études de danger) ont induit des demandes de compléments, dont un diagnostic approfondi des digues. D’autres digues sont venues s’ajouter, comme à Verberie, Lacroix-Saint-Ouen et la RD932 à Margny-lès-Compiègne. L’Entente Oise-Aisne travaille donc à compléter l’ensemble de ces études. Il s’agit de pouvoir démontrer aux services de l’Etat (DREAL), lors de l’instruction des dossiers de classement, que les systèmes d’endiguement sont "bien conçus, bien entretenus et bien surveillés". Pour cela, l’Entente doit collecter des données géotechniques complémentaires et des relevés topographiques. Le linéaire total des systèmes d’endiguement de l’ARC s’étend ainsi sur près de 13 kilomètres, et 8 communes (Choisy-au-bac, Clairoix, Compiègne, Margny-lès-Compiègne, Venette, Jaux, Lacroix-Saint-Ouen, Verberie).

Parmi toutes ces digues, la route départementale RD932 à Margny-lès-Compiègne est prioritaire. Au regard du nombre de personnes protégées (catégorie B - entre 3 000 et 30 000 personnes), la réglementation impose de déposer le dossier de classement au plus tard en juin 2021. L’Entente Oise-Aisne vient de lancer une campagne de sondages géotechniques qui se déroulera entre le 27 janvier et le 5 février. Des sondages carottés d’une profondeur de 6 à 10 mètres seront réalisés par l’entreprise ICSEO (Montataire), sur l’emprise des trottoirs, ce qui n’occasionnera pas de restrictions de circulation. Les résultats des analyses, qui visent à connaitre la nature des matériaux et à vérifier la stabilité de la digue, seront rendus d’ici le mois de mars. 

Outre ces données géotechniques, l’Entente travaille sur différents compléments à intégrer à l’étude de dangers. Des échanges réguliers ont lieu avec les services de l’ARC et les communes membres. Une réunion a eu lieu en octobre pour convenir du niveau de protection : il s’agit de l’ampleur (et de la rareté) de la crue sur laquelle le gestionnaire (l’Entente) s’engage. Au-delà de cette crue, le système d’endiguement est dépassé et les dommages certains.

Enfin les échanges avec les maires et l’agglomération vont permettre de définir précisément les actions à mener en cas de crise : mise en place des batardeaux, déclenchement des postes de crues pour le pompage des eaux pluviales, etc.).