Une trentaine de personnes étaient réunies en visioconférence le 1er avril, pour participer au premier groupe de travail du PAPI d’intention de la vallée de l’Oise consacré aux systèmes d’endiguements, organisé par l’Entente Oise-Aisne. Les représentants des communes, des EPCI, des départements et les services de l’Etat étaient présents, notamment les DDT de l’Oise et du Val d’Oise, la DREAL, la DRIEE, mais aussi VNF.
Christophe Biadala, responsable du Service de contrôle des ouvrages hydrauliques (DREAL Hauts-de-France) a fait un point réglementaire sur les modalités et les obligations de classement des systèmes d’endiguement, rappelant ainsi qu’un système d’endiguement doit être "bien conçu, bien entretenu et bien surveillé". L’étude hydraulique doit démontrer, dans l’étude de danger préalable au classement, que le niveau de protection est cohérent.
L’un des objectifs du groupe de travail est d’aller vers un niveau de protection qui soit globalement cohérent à l’échelle de la vallée de l’Oise. Le classement des ouvrages vient ensuite clarifier les responsabilités en cas d’aléa selon les niveaux de protection retenus.
Virginie Fouilliart, responsable de la sécurité des ouvrages, a présenté de façon concrète le travail mené par l’Entente Oise-Aisne : l’identification des systèmes d’endiguement, les critères pour retenir certains ouvrages, puis leur gestion (marchés d’entretien et de maintenance, surveillance, avancement des études de danger…). Eve Baradel, chargée de la résilience des territoires, a ensuite présenté les différents systèmes d’endiguement gérés par l’Entente sur le périmètre du PAPI. Sur 19 systèmes identifiés et répartis sur 16 communes, 15 d’entre eux sont désormais sous gestion de l’Entente Oise-Aisne, représentant 25 km de digues.
Plusieurs questions ont porté sur la mise en transparence des ouvrages qui est imposée par la loi – c’est-à-dire le fait de les rendre inopérants – lorsque ceux-ci ne sont pas retenus comme systèmes d’endiguement. C’est par exemple le cas de la digue de Jaux : cette digue n’a pas d’existence légale, elle fut construite sans dispositif d’étanchéité ou de drainage, elle est par ailleurs discontinue et présente de nombreux désordres. Face à cela, les élus s’interrogent légitimement : comment va-t-on "neutraliser" ces digues ? qui va informer les riverains que la digue sera arasée ou fera l’objet de brèches ? quel devenir des postes de crues attenants à ces digues ? Les services de l’Etat apporteront des préconisations sur la méthode retenue pour rendre ces digues inopérantes. L’Entente fera des relevés topographiques afin de mettre en place les protections rapprochées les plus adaptées pour sécuriser les habitations auparavant protégées par cet ouvrage. Enfin, les stations de pompage des digues qui seront neutralisées auront vocation à ne plus fonctionner.
Prochaine réunion du groupe de travail : en fin d’année lorsque les dossiers de classement auront été déposés.
Nous rappelons que la liste des ouvrages gérés par l'Entente est consultable dans la section dédiée.