Les deux crues (Oise et Aisne) progressent toujours très lentement. Les observations de Vigicrues montrent des montées assez rapides des eaux. Pour autant les prévisions, issues de modèles, surestiment la vitesse de propagation.
Sur l'Oise, la crue quitte Condren (02) mais n'a pas encore atteint Sempigny (60). Sur ce secteur, le préjudice est principalement agricole, les niveaux restant loin des événements majeurs.
Sur l'Aisne, la crue se dirige sur Soissons où les niveaux sont encore 1,90m sous la crue de décembre 1993. Si la similitude avec cette crue historique devait persister (ce niveau a été légèrement dépassé à la station amont de Berry-au-Bac), une montée importante est à prévoir dans les deux à trois prochains jours.
Plus en aval de ces deux "étapes", les niveaux restent bas et les acteurs se mobilisent dans la perspective de subir un événement majeur. Dans cette logique, l'Entente a ouvert ce matin trois vannes qui permettent de gagner un volume de stockage et d'écrêtement des crues par abaissement préalable des plans d'eau dans les casiers de Verberie, Pontpoint et Pont-Sainte-Maxence qu'elle gère. Les gestionnaires d'activités ont été prévenus, car nous sommes par ailleurs en haute saison.
L'Entente collabore avec la cellule de crise de la Préfecture de l'Oise pour identifier les enjeux exposés et analyse ses bases de données (habitat, activités économiques, établissements recevant du public).
Une fois la crue passée à Soissons (donc 2 à 3 jours), nous pourrons esquisser les premières projections sur l'aval du réseau (confluence Oise Aisne, Oise dans le département de l'Oise). Pour le Val d'Oise, le niveau de la Seine rajoute une inconnue à l'incertitude. Toutefois, la crue n'y sera pas présente avant 8 à 15 jours.