La crue de juillet 2021, générée par des pluies soutenues sur l'est du bassin Oise Aisne (et plus généralement sur un grand quart nord-est du pays, la Belgique et l'Allemagne), correspond à un événement aux conséquences jamais observées en cette saison. Questionné par l'Entente, Météo France nous a adressé son rapport consultable ci-dessous.
Cinq secteurs particulièrement "arrosés" ont été analysé au regard des statistiques. A l'est de Laon et sur la Champagne picarde, la pluie est estimée à environ 500 ans de période de retour. Sur les Ardennes, la pluie est environ centennale et enfin cinquantennale sur la tête de bassin de l'Aisne et de l'Aire.
Ce positionnement sur la rareté s'entend "toutes saisons". Or une pluie d'une telle importance, au regard du territoire concerné, s'apparente plutôt à un épisode automnal ou hivernal.
Enfin, la crue et notamment les hauteurs atteintes ont été aggravées par la végétation, tandis qu'une pluie similaire en hiver aurait conduit à des débordements de moindre ampleur. C'est donc bien la conjonction entre une pluie statistiquement rare (100 à 500 ans de période de retour) qui se produit en été (augmentation des niveaux) qui a conduit aux dommages estivaux constatés.