Les habitants de la rue des Sources à Flavigny-le-Grand et un habitant de Monceau-sur-Oise étaient présents pour témoigner des dommages subis lors des crues de la rivière Oise, et principalement par celle de cet été.  En effet, les deux communes, situées à proximité de Guise, ont été reconnues en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue par arrêtés ministériels. 

Jean-Michel Cornet, directeur de l’Entente, a expliqué le caractère atypique de la crue de juillet, et l’intensité des pluies exceptionnelles en cette saison (100 à 130 mm d’eau cumulés entre le 13 et 16 juillet sur une grande moitié du bassin). À titre de comparaison avec la crue hivernale de 2011, les niveaux d’eau étaient plus bas cet été en zones endiguées que sur les zones d’expansion naturelle. Nous avons été confrontés à une crue très débordante dans les champs car l’écoulement a été retenu par la végétation et les cultures. L’Entente a ensuite expliqué en quoi consistait la gestion du barrage de Proisy et répondu aux questions sur son fonctionnement. 

Le barrage de Proisy est contraint à un règlement d’eau approuvé par le Préfet. Il ne peut être actionné que dans le cas où l’eau atteint une certaine cote. C’est pourquoi, l’ouvrage ne peut pas répondre à toutes les situations de crue.  Néanmoins, la question de la cote de régulation fait actuellement l’objet d’une réflexion. Le Préfet de l’Aisne s’est saisi de l’affaire et l’IRSTEA (service public spécialisé dans la prévention des inondations) va étudier le règlement et apportera un regard technique sur cette question. 

Afin d’apporter des solutions face au risque inondation, il est nécessaire de s’engager vers une complémentarité des outils et de proposer des solutions locales pour limiter les impacts. Une stratégie adoptée par exemple à Guise, où des systèmes de protection et de régulation ont été mis en place au lendemain de la crue de décembre 1993.

La réunion a été suivie d’une présentation du dispositif Inond’ACTION et d’une visite des maisons concernées. Au vu de cette première analyse, la solution la plus rapide et la plus efficace est la pose de batardeaux au niveau des portes de garage, portes d’entrée et portes-fenêtres. Ils permettraient de se prémunir de la montée, en cas de crue, de quelques décimètres d’eau pour les maisons les plus exposées. 

À l’issue de cette rencontre, la commune s’est positionnée pour centraliser les demandes de travaux s’inscrivant dans le cadre du dispositif Inond’ACTION. La mutualisation des besoins permettra ainsi aux habitants de bénéficier de prix négociés pour une opération coup de poing et de l’aide de l’Entente au taux de 80 %.