Plus d’une soixantaine de personnes dont une trentaine de structures partenaires du PAPI, (élus et services de l’État, services des collectivités, opérateurs de réseaux), ont assisté par visioconférence à la restitution de la phase 1 du diagnostic présenté conjointement par les services d’Entente et le bureau d’études Artelia.

Lors de ce deuxième comité de pilotage, Gérard Seimbille, Président de l’Entente, a rappelé l’importance de la connaissance des enjeux à l’échelle des Territoires à risque important d’inondation élargis pour élaborer une vision stratégique partagée pour un aménagement résilient et durable du territoire.

En effet, la régulation n’est pas la seule réponse pour faire face au risque inondation. Il est indispensable d’articuler des actions autour des 7 axes que constituent le PAPI : connaissance et culture du risque, surveillance/prévision des crues, préparation à la gestion de crise, aménagement du territoire, réduction de la vulnérabilité, ralentissement des écoulements et ouvrages de protection.

L’objectif du diagnostic est d’améliorer et de consolider la connaissance des impacts directs et indirects des inondations majeures sur les composantes, les enjeux et le fonctionnement des territoires afin d’identifier les éventuelles fragilités et le cas échéant bâtir des actions pour pallier les dysfonctionnements.

Quatre Territoires à risque important d’inondation ont été identifiés : la vallée de l’Oise dans le Val d’Oise, le Creillois, le Compiégnois et le Chaunois. Ces territoires ont été élargis afin de pouvoir étudier les impacts sur l’ensemble du territoire à risque et intégrer les effets de bord.

Le bureau d’études Artelia a présenté la méthodologie de travail et les grands résultats à l’échelle de la vallée. La phase 1 a permis d’identifier les impacts situés en zone inondable à partir des enjeux depuis des référentiels : occupation du sol, espaces naturels et agricoles, zones urbanisées, logements, entreprises, équipements publics, infrastructures de réseaux.  L’Entente a fourni plusieurs scénarios d’inondation sur l’ensemble de la vallée qui ont généré des cartographies et indicateurs de synthèse sur : la sécurité des personnes et la gestion de crise (logements touchés, établissements de santé, de secours, …) ; des dommages socio-économiques (entreprises et emplois menacés) ; l’exposition des équipements publics et des réseaux structurants (routes coupées, postes électriques inondés, …) ; impacts à l’environnement (ICPE inondables, stations d’épuration menacées …).

Ces productions seront transmises aux acteurs du territoire (EPCI, élus) en vue de préparer des ateliers collaboratifs organisés en janvier 2022. Ce travail d’échange avec les territoires est fondamental pour consolider le diagnostic et affiner plus localement les résultats. Il s’en suivra une seconde série d’ateliers courant mai/juin.

Le travail de la phase 2 du diagnostic a déjà débuté. En juin 2021, l’Entente a constitué un groupe de travail avec ses partenaires du réseau électrique. L’objectif est de contribuer à l’amélioration continue de la connaissance de la sensibilité et des fragilités du réseau électrique et des implications sur le fonctionnement des activités des territoires.

Un premier partenariat est engagé autour d’une évaluation de l’exposition aux inondations du patrimoine (postes sources et transformateurs) de chaque opérateur (RTE, Enedis, SICAE de l’Oise, …). Cette démarche fait notamment écho aux cartographies de fragilité des réseaux réalisées et partagées entre opérateurs de grands réseaux (électriques, eau, gaz …) en Île-de-France. Elle vise à améliorer l’anticipation des crises et sensibiliser les publics aux risques encourus.