La révision du PPRi des vallées de l'Oise et de l'Aisne dans le département de l'Oise franchit aujourd'hui une étape cruciale.
Depuis la contestation généralisée, tant de l'aléa que du projet de règlement en 2017, les niveaux de référence sont restés ceux fixés de façon conservatoire par un "porté à connaissance" en 2014 : toute demande d'urbanisme doit être instruite selon le règlement du PPR en vigueur (1995) mais au vu de l'aléa dudit porté à connaissance. La contestation sur l'aléa portait notamment sur le secteur de la confluence où les différents modèles — notamment celui de l'Entente — présentaient des écarts sensibles.
Le 28 septembre 2018, les inspecteurs généraux du CGEDD avaient globalement validé cet aléa au motif que la modélisation respectait les règles de l'art, mais convenaient que la complexité des écoulements dans le secteur de la confluence pouvait justifier d'un "zoom" avec une modélisation bidimentionnelle.
Depuis maintenant deux ans, le bureau d'études Alp'Géorisques est en charge, sous maîtrise d'ouvrage de la DDT de l'Oise, de la réalisation de cette modélisation, avec une commande claire des préfets qui se sont succédés dans le département : associer les parties prenantes et les experts tout au long de la démarche, de sorte que les conclusions soient acceptées par tous.
C'est dans cet esprit que le bureau d'études présentait ce soir, en sous-préfecture de Compiègne, ses propositions d'hypothèses à retenir pour la définition de l'aléa de référence sur la confluence. Le tour de table était réduit à l'IRSTEA (appui de l'Etat), la DDT, les services de l'Agglomération de la région de Compiègne et ceux de l'Entente Oise Aisne. Cet ultime échange permettait de satisfaire l'ensemble des parties de sorte que le bureau d'études va produire sa cartographie tant attendue.
La publication d'un aléa consensuel est donc très proche, il s'ensuivra une proposition de l'Entente pour des bandes de précaution derrière les digues de protection (nombreuses sur le secteur), le tout ayant vocation à être présenté aux élus de la vallée lors d'ateliers à la mi–mars. Une sortie par le haut tant attendue pendant... presque 10 ans.