La digue de Marizelle, située dans l’Aisne, sur le domaine public fluvial géré par Voies navigables de France, a été construite à la fin du XIXème siècle lors de la réalisation du Canal de l’Oise à l’Aisne. Elle protège le hameau de Marizelle des crues de la rivière Oise jusqu’à la crue centennale.* Une étude de danger réalisée en 2014 a révélé un début d’affaissement de sa structure qui nécessite d’importants travaux de confortement. VNF, en tant que maître d’ouvrage, assure sa remise en état avant son transfert de gestion à l’Entente Oise-Aisne prévu avant le 27 janvier 2024, date butoir du transfert des ouvrages de l’État aux collectivités gemapiennes (Loi MAPTAM).

Le confortement de la digue porte sur le renforcement de l’étanchéité et de la stabilité de la digue ainsi que sur la création d’un déversoir. De nouvelles palplanches (pièces métalliques emboîtées les unes dans les autres) de 10 m de haut remplacent les anciennes palfeuilles (plus fines et moins longues) sur 2 km linéaires afin d’assurer l’étanchéité et la stabilité de la digue.

Les travaux se déroulent en trois phases. Une première phase, réalisée en 2021, consistait au battage de 250 m linéaires de palplanches. La deuxième phase qui a débuté le 16 mai 2022, porte sur la poursuite du battage de palplanches et la création du déversoir. La troisième phase permettra de terminer le battage de palplanches en 2023.

Le délai de réalisation des travaux est allongé de quelques jours en raison de la demande de travaux complémentaires du service de contrôle de la DREAL. En effet, un soin particulier doit être apporté aux jonctions entre les palplanches et le déversoir afin d’assurer la parfaite étanchéité de l’ouvrage. Le déversoir, composé d’une poutre béton et d’un « matelas gabion » (enrochements dans des cages métalliques), permet de diminuer considérablement le risque de rupture de la digue en cas de crue majeure, de sécuriser l’ouvrage, et de renforcer la protection de la population.

L’équipe de l’Entente est associée  pour veiller au bon déroulement des travaux, avoir une bonne connaissance technique, et échanger avec les différents acteurs sur les aménagements possibles en vue des futurs entretiens de l’ouvrage.

La bonne coordination des entreprises et l’optimisation des flux des engins de chantier sur un même site, sont un exemple d’organisation efficiente pour nos jeunes ingénieurs qui seront amenés à gérer les futurs chantiers de l’Entente.

La fin des travaux de la seconde phase est prévue courant octobre. Il s’en suivra en 2023, outre la troisième phase, la réalisation d’une étude de danger et le dépôt du dossier de classement de l’ouvrage avant le transfert de la gestion de la digue à l’Entente Oise-Aisne.  

*une crue centennale a 1 risque sur 100 de se produire chaque année.