En 1980, l'Entente missionna le bureau d’études Hydratec pour la réalisation d’une étude générale des améliorations des écoulements de l'Oise et de l'Aisne. L'objectif était la protection contre les crues décennales de printemps–été afin de pallier les dommages agricoles. En effet, l’Entente considérait que les crues d'hiver représentaient des volumes deux à trois fois supérieurs aux crues d'été, ce qui semblait être un objectif trop ambitieux à atteindre pour l’époque.
Le montant total des travaux envisagés représentait 210 MF HT. Des études complémentaires lancées en 1982 aboutirent à l’identification de cinq sites d’écrêtement des crues dans le bassin de l'Oise en amont de La Fère : Neuve-Maison (4,6 Mm3) près d'Hirson sur l’Oise, Montcornet (1,6 Mm3) et Rozoy-sur-Serre (1,6 Mm3) sur la Serre, Braye-en-Thiérache (1,7 Mm3) sur la Brune et Lugny (1,4 Mm3) sur le Vilpion. En 1989, à la suite de l’enquête publique, l’opposition locale entraina l’abandon du projet de barrage de Neuve-Maison.
En 1988, une étude complémentaire sur la gestion des ouvrages hydrauliques de l'Oise fut menée par le bureau Hydratec, puis en 1990, le bureau Setegue entreprit une étude générale de la haute vallée de l'Aisne et de ses affluents.
En 1989, l’Entente délibéra pour l’instauration d’un régime d’aides aux collectivités pour l’entretien et la gestion des cours d’eau. Démarré à partir de 1990, un contrat permettait à l'Agence de l'eau Seine Normandie de participer au financement de l'Entente pour aider les syndicats intercommunaux à entretenir et restaurer les rivières. Dès décembre 1990, une convention amenait l'Agence de l'eau à assurer le secrétariat administratif et technique de l'Entente.
Ces aides, initialement destinées à favoriser les curages et évacuer au plus vite l'eau des crues, faisaient l'objet d'un examen par le Comité technique de l'Entente puis de subventions. Ces aides ont perduré jusqu'en 2017 mais se sont progressivement adaptées aux évolutions des règlements et de la perception de la gestion du risque d'inondation, d'abord en limitant les curages aux seuls secteurs à forts enjeux (les zones urbaines) puis en favorisant la diversification des milieux et la création de ripisylves qui favorisent les débordements en zones inhabitées.
La crue de décembre 1993 a présenté le débit le plus fort enregistré depuis que des mesures sont effectuées (1950). Les deux crues de 1993 et 1995, toutes deux générées par des pluies soutenues d'hiver, représentent des niveaux rencontrés en moyenne 2 à 4 fois par siècle.
Les fortes crues de décembre 1993 et de janvier-février 1995 ont conduit l’Entente à une nouvelle orientation de sa politique de lutte contre les inondations : ces crues ont en effet provoqué des dommages et des pertes économiques évalués à l’époque à plusieurs millions d’euros, en faisant près de 100 000 sinistrés répartis sur 200 communes riveraines de l'Oise et de l'Aisne.
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18 février 2025
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